• Sinamet Open Source : l’analyse territoriale accessible à tous

    Sinamet Open Source : l’analyse territoriale accessible à tous
    Temps de lecture : 6 min.

    Nous sommes heureux de vous annoncer que Sinamet, notre librairie d’analyse des flux territoriaux, est désormais disponible en Open Source. Grâce au soutien de l’aide Innovation Numérique Responsable de la Région Nouvelle-Aquitaine, cette étape marque un tournant vers une analyse territoriale plus collaborative, accessible et transparente.

    Qu’est-ce que Sinamet ?

    Sinamet est une librairie Python dédiée à l’analyse des flux territoriaux. Elle permet de transformer des données complexes et disparates en informations claires et exploitables. Son objectif est de fournir aux élus, techniciens et chercheurs les outils nécessaires pour analyser les dynamiques et les ressources de leur territoire comme l’énergie, l’alimentation, les matières, les déchets, et plus encore. Grâce à Sinamet, les collectivités et organisations peuvent :

    • Structurer leurs données pour une vision claire des flux territoriaux.
    • Favoriser le développement de l’économie circulaire sur leur territoire.
    • Prendre des décisions stratégiques basées sur des analyses fiables et reproductibles.

    Sinamet est utilisé dans des études d’économie circulaire, notamment pour des pré-diagnostics et diagnostics de filières (énergie, mobilité, agri-alimentation, réemploi), ainsi que comme brique fonctionnelle des observatoires territoriaux.

    Pourquoi avons-nous créé Sinamet ?

    Nous avons conçu Sinamet avec un objectif en tête : simplifier l’analyse des flux territoriaux (eau, énergie, mobilités, alimentation, déchets, carbone) en facilitant la collecte, la structuration et l’analyse des données. Notre but était de résoudre plusieurs problèmes récurrents dans la chaîne de l’information territoriale :

    • Rassembler des données dispersées.
    • Mettre à jour et analyser ces données de manière efficace.
    • Faciliter la création d’une connaissance territoriale partagée et évolutive.

    Sinamet permet ainsi aux chercheurs, géomaticiens, analystes et techniciens territoriaux de :

    • Collecter, nettoyer et structurer les données.
    • Automatiser et fiabiliser les analyses pour gagner du temps.
    • Mutualiser les méthodes afin d’éviter de repartir de zéro à chaque étude.

    Quelques exemples de réalisations avec Sinamet

    L’évolution de Sinamet : de la thèse à l’Open Source

    Sinamet est né en 2018 pendant les travaux de thèse de Benoit Ribon, co-fondateur de Dynartio, réalisés au Laboratoire Image Ville Environnement de l’Université de Strasbourg, en collaboration avec le CNRS et avec le soutien de l’Ademe. Désormais, Sinamet est disponible en tant qu’outil d’analyse et d’observation des territoires. Il est diffusé en Open Source grâce au soutien financier de l’aide Innovation Numérique Responsable de la Région Nouvelle-Aquitaine.

    • 2018 : Création au sein du laboratoire LIVE de l’Université de Strasbourg.
    • 2021 : Utilisation en interne pour nos études et prestations.
    • 2023 : Mise à disposition pour les collectivités avec une version clés-en-main.
    • 2025 : Diffusion en Open Source.

    Le choix logique de l’Open Source

    Notre choix de rendre Sinamet Open Source a été guidé par plusieurs raisons :

    • Accessibilité : Nous souhaitons permettre à tout acteur, qu’il soit public ou privé, d’accéder librement à un outil puissant et évolutif.
    • Collaboration : L’Open Source favorise l’échange entre collectivités, techniciens, chercheurs et entreprises pour co-construire des solutions adaptées aux besoins spécifiques de chaque territoire.
    • Transparence : L’analyse territoriale doit être basée sur des outils transparents, fiables et ouverts. Avec la diffusion de Sinamet en Open Source, nous souhaitons permettre aux collectivités de garder le contrôle total sur leurs données et études.

    Un gage de transparence et d’amélioration continue

    L’un des principaux problèmes des logiciels propriétaires est leur manque de transparence. Les utilisateurs n’ont souvent aucune visibilité sur les processus d’analyse ni sur la manière dont les résultats sont générés. Cela engendre :

    • Un manque de visibilité sur les analyses.
    • Des résultats non vérifiables.
    • Une perte de contrôle sur ses propres données.

    L’Open Source garantit, quant à lui, une transparence totale et une possibilité de vérification. En plus, grâce à la communauté d’utilisateurs, Sinamet bénéficie d’améliorations continues et de mises à jour adaptées aux besoins du terrain.

    Les fonctionnalités de Sinamet Open Source

    Quelques exemples de fonctionnalités

    Sinamet est une librairie modulaire puissante qui offre diverses fonctionnalités techniques pour faciliter l’analyse des flux territoriaux :

    • Gestion d’une base de données centralisée.
    • Navigation dans les hiérarchies territoriales.
    • Conversion de nomenclatures de produits et d’unités (kg, euros, m3, kWh, …).
    • Gestion de la temporalité des flux (jour, mois, année, saisonnalité).
    • Traçabilité des sources de données.

    Focus code

    • Navigation entre les échelles territoriales

    Avec quelques lignes de Python, récupérez les caractéristiques d’un territoire ou la liste des collectivités qui le composent. Cette fonctionnalité vous permet d’explorer facilement la hiérarchie des territoires.

    • Visualisation des relations entre territoires

    Sinamet permet d’afficher des relations de flux entre différentes régions. Par exemple, en quelques lignes de code, vous pouvez visualiser les échanges de céréales entre la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine.

    • Analyse des immatriculations de véhicules en France

    Sinamet simplifie l’accès aux données publiques. Par exemple, il est possible de récupérer en quelques lignes de code le nombre de véhicules immatriculés dans un département donné, comme le nombre de véhicules électriques en Charente en 2018.

    Pour en savoir plus sur Sinamet Open Source

    Et pour l’installer, rien de plus simple pour ceux qui utilisent déjà Python : pip install sinamet

    Nos remerciements

    Sinamet est possible grâce à :

    • l’ADEME qui a financé les travaux de recherche qui ont initié la librairie au sein du laboratoire LIVE de l’Université de Strasbourg et du CNRS ;
    • la Région Nouvelle-Aquitaine pour son soutien financier dans la diffusion en Open Source.

    Un grand merci aussi à nos collègues et collaborateurs : Benoit Ribon, Adrien Louis-Joseph, Arthur Vélicitat, Olivier SAINT-EVE, Maxime Eckstein, Roua Hfaiedh, Pierre Camilleri.

    Conclusion

    Sinamet est bien plus qu’un simple outil d’analyse. C’est une brique essentielle pour construire des territoires durables, collaboratifs et intelligents. En le rendant Open Source, nous ouvrons la voie à une nouvelle ère d’analyse territoriale, plus facile, plus fiable et plus transparente.

  • L’observation territoriale au service de la prévention des risques des collectivités

    L’observation territoriale au service de la prévention des risques des collectivités
    Temps de lecture : 5 min.

    Dans un contexte marqué par l’augmentation et la fréquence des risques naturels, sociaux, économiques et environnementaux, la capacité des collectivités territoriales à anticiper ces risques devient cruciale. Pour ce faire, il est indispensable de disposer d’une connaissance fine et systémique de leur territoire. C’est ici qu’intervient l’observation territoriale, véritable pilier pour comprendre les dynamiques locales et élaborer des politiques publiques efficaces et résilientes.

    La connaissance territoriale et l’anticipation des risques

    Les collectivités territoriales, pour répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain, doivent maîtriser l’ensemble des données relatives à leur territoire. Cette maîtrise, qui se concrétise par une bonne gestion de la chaîne de l’information, est essentielle à une connaissance fine du territoire, qu’il s’agisse de ressources ou de flux comme les flux d’eau, d’énergie, de matières, ou de carbone.

    Mieux connaître ces flux permet de mieux anticiper les risques, notamment dans les domaines de l’environnement, de l’urbanisme et de la gestion des ressources. Que ce soit pour faire face aux inondations, aux crises énergétiques ou aux perturbations économiques, l’observation territoriale est un atout stratégique. À travers l’analyse de ces données, les collectivités peuvent identifier les vulnérabilités, adapter leur planification et optimiser leur résilience face aux crises.

    L’observation territoriale comme outil de plus en plus incontournable

    Pour accompagner les collectivités dans cette démarche, des outils d’observation comme les observatoires territoriaux sont mis en place. Il s’agit de plateformes logicielles permettant de collecter, analyser et diffuser des données sur un territoire donné. Ces outils offrent une vision globale et transversale des dynamiques locales (sociales, économiques, environnementales, et spatiales) et facilitent ainsi la prise de décisions éclairées.

    Le premier intérêt principal de ces observatoires est de mettre en place un dialogue social entre les différents acteurs du territoire : élus, entreprises, associations, chercheurs, et citoyens. Cette coopération permet d’obtenir une vision partagée des enjeux et des opportunités et synergies locales.

    Le second grand intérêt des observatoires est la production d’une connaissance intelligible du territoire, directement exploitable par les décideurs pour concevoir et ajuster leurs politiques publiques. C’est cette connaissance territoriale qui permet aux décideurs de déployer des stratégies de prévention des risques.

    Dynartio : un accompagnement pour la maîtrise des données

    Chez Dynartio, notre mission est d’accompagner les collectivités à mieux connaitre leur territoire grâce à une gestion rigoureuse des données territoriales de flux et de ressources. Nous intervenons à trois niveaux :

    • L’acculturation aux données : sensibiliser et former les collectivités à l’importance des données territoriales et à leur exploitation.
    • Les études territoriales spécifiques : réalisation d’études ponctuelles pour répondre à des problématiques locales précises, telles que l’aménagement d’un site.
    • La mise en place d’observatoires territoriaux : développer des outils d’observation adaptés aux besoins de chaque territoire, pour une meilleure compréhension des dynamiques locales.

    Sinamet : un outil d’observation et d’analyse des flux

    Nous avons ainsi développé Sinamet, une librairie logicielle dédiée à l’analyse des flux et des ressources territoriales. Déjà utilisé par l’INRAE et le PETR de la Déodatie pour l’Observatoire des flux alimentaires (OFALIM), et dans le cadre du projet transfrontalier CO2Inno pour analyser les flux énergétiques et de mobilité dans la région du Rhin Supérieur, notre outil permet aux collectivités de mieux comprendre et maîtriser les flux qui structurent leur territoire.

    Aujourd’hui, une tension grandissante se dessine entre les collectivités et les assureurs. Les premiers peinent à assumer les coûts croissants des assurances face à des risques de plus en plus imprévisibles, tandis que les seconds ne peuvent plus couvrir ces incertitudes. Nous observons que bien souvent, les collectivités se retrouvent à devoir gérer des crises, au lieu d’anticiper des risques.

    Pour sortir de cette situation, la prévention des risques doit être fondée sur une connaissance approfondie du territoire. En dotant les collectivités d’outils et de méthodes adaptées, comme les observatoires territoriaux, il devient possible d’anticiper les dangers et d’élaborer des stratégies de résilience efficaces.

    Un appel à l’action pour les collectivités

    Aujourd’hui, il est impératif de lever les freins à la mise en œuvre d’une connaissance territoriale systémique. Trop souvent perçue comme abstraite, cette connaissance est pourtant essentielle pour garantir la pérennité et la sécurité de nos écosystèmes territoriaux. Les décideurs doivent prendre conscience de l’importance de ces outils pour anticiper les risques et prévenir les crises.

    Si vous souhaitez en savoir plus sur la mise en place d’un observatoire territorial ou sur les outils d’analyse des flux, nous serions ravis d’échanger avec vous et de vous accompagner dans la construction d’un territoire plus résilient et mieux préparé à affronter les défis de demain.

  • La lutte contre les dépôts illicites de déchets : leviers pour une stratégie territoriale

    La lutte contre les dépôts illicites de déchets : leviers pour une stratégie territoriale
    Temps de lecture : 2 min.

    Vers une gestion efficace des déchets du bâtiment

    La lutte contre les dépôts illicites de déchets est un enjeu majeur pour de nombreux territoires.

    En 2019, l’Ademe indique que :

    La quasi-totalité des collectivités en milieu urbain (91 %) reportent des déchets déposés en dehors des dispositifs de collecte ; pour ces collectivités urbaines, les  déchets diffus sont également importants (76 %) et les déchets concentrés non négligeables (66 %).

    Rapport – Caractérisation de la problématique des déchets sauvages, 2019.

    La mise en application de la loi AGEC avec le déploiement progressif d’une filière de Responsabilité Elargie du Producteur (REP PMCB ou REP Bâtiment) permet une gestion plus efficace des déchets du bâtiment, anticipant une réduction des dépôts.

    En parallèle, les maires disposent désormais de nouveaux outils juridiques, telle que la réévaluation des amendes administratives (pouvant aller jusqu’à 15 000 €) et la possibilité de transférer le pouvoir de police spéciale en matière de lutte contre les dépôts aux intercommunalités.

    Dans le cadre de nos travaux sur la gestion des ressources territoriales, Dynartio a pu accompagner plusieurs collectivités sur cette question des dépôts illicites de déchets.

    Ces expériences nous ont permis d’identifier des leviers efficaces pour lutter contre cette problématique.

    Nous vous présentons de manière synthétique les grands enseignements de ces travaux.

    Consultez nos autres infographies

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  • Le Bilan Carbone : outil fondamental de comptabilité environnementale

    Le Bilan Carbone : outil fondamental de comptabilité environnementale
    Temps de lecture : 4 min.

    Ce début 2024, nous avons rejoins l’Association pour la transition Bas Carbone et nous avons ajouté un outil redoutable dans notre arsenal d’analyse des flux et ressources – le Bilan Carbone. Cet outil de comptabilité environnementale que nombreux d’entre vous connaissent, représente une facette importante dans l’étude du métabolisme territorial.

    Le bilan carbone en bref

    • C’est une méthodologie d’évaluation et réduction : Une approche complète pour quantifier et réduire les émissions de carbone liées à l’activité de votre structure.
    • Il contribue à la Stratégie Nationale Bas Carbone : Un instrument aligné avec les objectifs nationaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de décarbonation de l’économie.
    • C’est une obligation réglementaire : Imposé aux entreprises métropolitaines de plus de 500 salariés, aux collectivités de plus de 50 000 habitants et aux établissements publics de plus de 250 agents. Les structures sont d’ailleurs tenues à mettre à jour leurs bilans tous les 3 ans pour le secteur public, et tous les 4 ans pour le secteur privé.

    Approche complète par les flux physiques et monétaires

    Le Bilan Carbone adopte une approche holistique en quantifiant, analysant et réduisant les émissions carbone liées à l’énergie consommée dans vos processus. Il définit des périmètres temporels, organisationnels, et opérationnels pour une compréhension approfondie de vos impacts environnementaux.

    Pourquoi il est crucial de mener à bien le bilan carbone ?

    • Pour disposer d’une vision globale de l’activité et de ses impacts et d’une compréhension exhaustive des émissions directes et indirectes de vos processus et consommations.
    • Pour réviser sa stratégie : Prenez du recul sur vos processus d’achats, de production, et de gestion des déchets, dans un objectif de renforcement de la résilience et l’attractivité de votre structure.
    • Pour être éligibilité à des aides et appels à projets : Soyez exemplaire dans votre activité de décarbonation et augmentez les opportunités d’obtenir un soutien financier.
    • Pour réaliser des économies par la réduction des factures énergétiques : Une gestion efficace des émissions aujourd’hui conduit à des économies à long terme.

    Quelles stratégies de décarbonation dans le secteur public ?

    Selon l’Association pour la transition Bas Carbone, « 70 % des actions de réduction des émissions seront réalisées à une échelle locale ».

    Selon Le Monde, début 2023, 6 des 18 régions et la moitié des départements étaient à jour de leur obligation.

    Selon la plateforme de publication des BC de l’Adème, entre 2021 et 2024, seuls 96 collectivités ont publié leur bilans carbone.

    Selon The Shift Project, en 2020-2021 la majorité des structures publiques n’ont pas respecté l’obligation d’élaboration de bilan carbone).

    Les collectivités disposent de deux approches dans l’élaboration de leurs bilans d’émissions de gaz à effet de serre

    Le Bilan Patrimoine et services : Approche réglementaire qui se concentre sur les émissions de gaz à effet de serre des activités de fonctionnement interne, de la gestion patrimoniale et des services aux citoyens.

    Le Bilan Territoire : Approche en dehors du cadre réglementaire de l’article L229-25 du Code de l’environnement, mais qui est nécessaire notamment préalablement à la réalisation du Plan Climat Air Energie du territoire (PCAET). Cette approche dite géographique prend en compte l’ensemble d’émissions de gaz à effet de serre sur le territoire et s’inscrit dans une démarche plus globale d’étude du métabolisme urbain.

    Plus concrètement, nous vous accompagnons dans les différentes étapes

    • Définition du périmètre ;
    • Collecte et traitement de vos données : données comptables, données techniques, questionnaires ;
    • Mise en perspective des résultats auprès de la direction et du personnel de la structure ;
    • Réflexion de fond sur des solutions de décarbonation et élaboration d’un plan d’actions de formation de vos collaborateurs, de réduction de vos coûts et émissions, d’optimisation de vos processus ;
    • Sensibilisation et formation de vos collaborateurs ;
    • Suivi de vos actions via des indicateurs permettant de réorienter votre navigation stratégique en cas de besoin.

    Le Bilan Carbone est une brique essentielle pour la transition écologique de votre structure et pour la réalisation et la mise en cohérence de vos stratégies de gouvernance ou de planification territoriale. Dynartio vous accompagne à chaque étape de ce parcours vers une économie circulaire, locale et sobre en ressources.

    Pour aller plus loin

    Ademe Magazine (2023), Comptabilité carbone : vers des bilans à 360 degrés : https://infos.ademe.fr/article-magazine/comptabilite-carbone-vers-des-bilans-a-360-degres/

    I4CE – Institut de l’Économie pour le Climat (2022), Collectivités : les besoins d’investissements et d’ingénierie pour la neutralité carbone https://www.i4ce.org/publication/collectivites-investissements-ingenierie-neutralite-carbone-climat/

    The Shift Project (2021), Décarboner l’administration publique, https://theshiftproject.org/article/decarboner-ladministration-publique-rapport-octobre-2021/

  • L’OpenSource et l’OpenData au cœur de notre action

    L’OpenSource et l’OpenData au cœur de notre action
    Temps de lecture : 3 min.

    L’Open Source et l’Open Data sont des mouvements fondamentaux pour Dynartio. Les outils et les possibilités qu’ils offrent sont considérables, notamment dans la construction de la connaissance des territoires qui est notre domaine d’expertise.

    L’OpenSource, notre engagement

    Nous utilisons de nombreux logiciels OpenSource : LinuxMozillaLibreOfficePythonPostgreSQLQGisLimeSurveyShotCut, etc. 

    Et nous diffusons également des applications en OpenSource lorsque cela est possible grâce au soutien de nos clients et partenaires, p.ex. https://github.com/dynartIO

    Aussi, en tant qu’usagers, nous faisons aussi notre possible pour enrichir ces biens communs. Nous sommes notamment engagés dans la Fédération des Professionnels d’OpenStreetMap pour participer à la promotion de cet outil qui aide à révéler les potentiels des territoires. 

    L’OpenData dans nos travaux

    Enfin, nous diffusons régulièrement des ressources sous licence Creatives Commons, par exemple nos infographies sur les clés des stratégies territoriales :

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    Lire l’article.

    Les communs numériques guident notre approche, nous permettant de concevoir des solutions innovantes qui favorisent la construction et le partage de la connaissance territoriale.  

    Quelques exemples de travaux que nous avons réalisés avec de l’OpenData et des logiciels OpenSource :  

    Quel intérêt pour nos clients ?

    Les outils OpenSource sont un gage de qualité de la réalisation de nos travaux auprès de nos clients. Ils sont fiables, interopérables et agiles. Ils permettant le respect de la vie privée, la sécurité des opérations et la co-construction de l’innovation. 

    Collectivités territoriales, vous vous interrogez sur l’usage d’outils OpenSource et sur la publication de vos données en OpenData ? Quelques arguments pour vous faire adopter ces pratiques :  

    • Vous garantissez une montée en compétences efficace de vos collaborateurs grâce aux communautés du Libre et une meilleure compréhension des enjeux du numérique libre, responsable et démocratique. 
    • Vous augmentez votre souveraineté numérique en vous affranchissant des solutions propriétaires. Des logiciels OpenSource pour vos activités métiers : http://www.openmairie.org  
    • Avec la loi pour une République numérique du 7 octobre 2016 : l’ouverture des données publiques devient la règle et participe à la transparence de l’action publique. 

    Nous concluons avec cette citation de Constance Nebbula, Présidente d’OpenDataFrance :

    Le sujet des données n’est pas un sujet technique, c’est un sujet de politique publique, voire de politique tout court.

    Extrait de OpenDataFrance, Nous devons, enfin, (re)donner du sens à la politique d’open data, 14 novembre 2023

  • Genre et pratique du vélo pour les déplacements domicile-travail

    Genre et pratique du vélo pour les déplacements domicile-travail
    Temps de lecture : 4 min.

    A travers une analyse de données, nous examinons le lien entre la pratique du vélo par les femmes pour leurs déplacements domicile-travail et la qualité des aménagements.

    Les femmes sont en minorité dans les déplacements cyclistes à Angoulême

    Le point de départ de notre réflexion remonte au 28 avril 2022, lorsque les bénévoles de l’association Vélocité ont réalisé un comptage des cyclistes à Angoulême (et auquel notre directeur scientifique a participé). En une 1h30, à heure de pointe (17h-18h30), ils ont compté 306 cyclistes cumulés sur 5 lieux de la ville. Un record historique ! Mais derrière cette bonne nouvelle, un autre chiffre marquant : 3 fois plus d’hommes que de femmes à vélo (75% vs 25%).

    Comparatif de la part modale des femmes à vélo en France

    Pour un tel échantillon, il ne peut guère s’agir d’un aléa statistique : il y a un phénomène derrière, et nous avons cherché à creuser un peu pour en savoir plus. Nous avons ainsi récupéré les données statistiques de l’INSEE sur la mobilité domicile-lieu de travail. Ces données nous donnent une estimation du nombre de déplacements entre les villes, ainsi que le mode et le sexe des personnes.

    Pour les 375 principales villes de France, nous avons ainsi pu obtenir la part modale du vélo et la part de femmes.

    On remarque tout d’abord que la part relative du vélo pour les femmes est généralement en dessous de 1. Dit autrement, les femmes sont généralement moins enclines que les hommes à se déplacer à vélo pour se rendre sur leur lieu de travail, et ce dans une majorité de villes.

    Autre remarque : on note une tendance à la baisse de cette part relative des femmes à vélo à mesure que la part modale du vélo diminue. Autrement dit : moins la part modale du vélo est élevée, plus la différence de pratique entre hommes et femmes a tendance à s’exacerber.

    La sécurité routière freine la progression de la part modale des femmes

    Qu’est-ce qui explique ces différences de pratiques ? Difficile à savoir précisément mais la sécurité semble être l’un des principaux facteurs, les femmes y étant généralement plus sensibles (voir source en fin d’article). Pour essayer de mettre ce lien en évidence, nous nous sommes appuyés sur les données du Baromètre des Villes Cyclables de la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB). Ce baromètre est plutôt un bon indicateur de la sécurité perçue par les usagers.

    Pour des raisons de commodités, nous nous sommes restreints à analyser uniquement la relation « Score FUB » vs. « Part modale vélo » pour les principales villes en Nouvelle-Aquitaine. Le nombre de villes est moins important, mais on retrouve quand même globalement la tendance.

    Avec les données de la FUB, on peut ainsi remarquer une autre tendance globale, assez attendue (voir figures ci-dessous) : plus le score au baromètre est élevé, plus la part modale du vélo est élevée. Et donc de manière cohérente, on retrouve ce lien entre la pratique des femmes et la qualité des équipements.

    Évidemment, on peut faire plusieurs remarques : la qualité des données sources est discutable (même s’il n’y a pas mieux de disponible à l’heure actuelle), la tendance reste difficile à quantifier précisément, corrélation n’est pas causalité … Toutefois, malgré les critiques (légitimes), c’est déjà un bon indice qui montre que les qualités urbanistiques ont aussi une influence sur le genre des pratiques. D’autre travaux, notamment sociologiques, viennent conforter cette interprétation.

    Cela permet d’arguer en tout cas que le manque de volonté politique pour le développement du vélo est aussi un facteur qui participe à maintenir les inégalités homme-femme dans le vécu quotidien de leur territoire. Développer le vélo, c’est aussi réduire les inégalités de genre !

    Références

    Il y a de nombreuses autres recherches sur le sujet. Voici quelques références et les sources des données :

  • Portfolio Cartographique

    Portfolio Cartographique
    Temps de lecture : < 1 min.

    Nous vous présentons ici différentes réalisations cartographiques réalisées par l’équipe de dynartI/O. Contactez-nous pour discuter des possibilités de réalisation pour votre entreprise ou collectivité.


    Karto-district

    Projet de cartographie transfrontalière franco-allemande sur le territoire de l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau.

    https://kartodistrict.eu


    Forêts certifiées PEFC

    Réalisation d’une carte interactive sur les forêts certifiées PEFC dans le Grand Est.

    Carte en ligne : https://pefc-grandest.fr/node/607


    Voies cyclables d’Angoulême

    Cartographie des voies cyclables d’Angoulême, réalisation de cartes statiques et interactives.

    Lire l’article : Cartographie des réseaux cyclables


    POPSU Métropoles Strasbourg

    Contribution à la réalisation d’un atlas cartographique pour l’étude des voies d’eau dans la dynamique de métropolisation.

    https://popsu.archi.fr/projet/eurometropole-de-strasbourg

  • Cartographie des réseaux cyclables

    Cartographie des réseaux cyclables
    Temps de lecture : 4 min.

    Parmi les nombreux enjeux écologiques auxquels les territoires doivent apporter une réponse, il y a la question de l’optimisation des réseaux de mobilité et la satisfaction des usagers choisissant un mode de déplacement actif.
    Dans ces modes figure bien sûr le vélo et les collectivités sont de plus en plus nombreuses à soutenir son développement. Pour aider au diagnostic du territoire et au développement des réseaux cyclables, la cartographie est outil essentiel.

    Dynartio vous présente les travaux menés à Angoulême et qui s’appuient sur l’outil cartographique libre et collaboratif OpenStreetMap.

    Une des façons d’analyser les flux dans les territoires, c’est de chercher à comprendre leur géographie : d’où viennent-ils ? où vont-ils ? où passent-ils ? Appliqué à la mobilité cyclable, répondre à cette question demande à confronter les besoins des usagers avec les infrastructures du territoire. Circuler à vélo n’ayant pas les mêmes contraintes qu’en voiture, les chemins empruntés peuvent donc également différer. Nous avons ainsi identifié quatre critères qui déterminent le choix des itinéraires par les cyclistes pour leur mobilité quotidienne. Ils vont généralement privilégier des parcours : (1) plus courts, (2) qui limitent les dénivelés (surtout en vélo mécanique), (3) où la circulation automobile est faible voir absente, (4) munis d’un bon revêtement et d’une bonne largeur. Même si on pourrait citer de nombreux exemples de voies cyclables où ces quatre critères sont maximisés, dans la plupart des cas il faut faire des compromis. Les cyclistes doivent souvent arbitrer entre ces différents critères en fonction de leurs préférences personnelles pour choisir leurs itinéraires.

    C’est là qu’entre en jeu la cartographie : elle permet d’avoir une vue globale du réseau cyclable d’un territoire pour faciliter cet arbitrage, mais aussi pour accompagner la collectivité dans le développement de meilleurs itinéraires. En effet, cette connaissance du terrain va permettre de prioriser le développement des infrastructures et aussi d’identifier des potentiels du territoire. Comprendre l’articulation des chemins existants, ou qui pourraient facilement exister, est vraiment important pour optimiser l’action publique.

    Nous avons donc cherché à cartographier un réseau cyclable, en l’occurrence celui d’Angoulême et de son agglomération. Pour cela, nous nous sommes largement appuyé sur OpenStreetMap (OSM) qui rassemble des informations sur les voies cyclables dans le monde entier. Pour beaucoup, OSM constitue la donnée de référence sur cette thématique, et de nombreuses applications reposent dessus. Par ailleurs, il s’agit d’un projet collaboratif, et donc tout le monde peut venir compléter des données manquantes.

    Ainsi, en récupérant les données d’OSM, et avec un peu de traitement nous avons pu classifier les voies cyclables. Cela nous permet de construire une carte lisible des possibilités existantes, mais aussi des discontinuités. La carte est aussi disponible sous forme interactive en format web.

    Angoulême n’étant pas une ville particulièrement plate, nous avons aussi réalisé une version indiquant le dénivelé

    Les données OSM existantes au début du projet n’étaient pas suffisantes. Avec un travail de terrain nous avons ainsi complété la base de données avec des aménagements récents qui n’étaient pas mis à jour ou en identifiant les rues apaisées pratiques à utiliser (avec les tags class:bicycle et class:bicycle:commute pour les initiés OSM) comme des rues résidentielles ou des impasses débouchantes pour les cyclistes.

    Par ailleurs, ce travail de reconnaissance révèle aussi de nombreuses incohérences invisibles sur la carte, mais bien présentes sur le terrain et qui rendent plus difficile l’usage du vélo.

    Progressivement, nous avons construit un inventaire des améliorations possibles. Certaines peuvent être mises en œuvre facilement avec un peu de peinture et de signalisation, d’autres demandent des infrastructures plus lourdes, mais sont nécessaires pour développer correctement la mobilité cyclable. Plus de 300 améliorations souhaitables ont ainsi été identifiées.

    Ce travail de cartographie du réseau cyclable d’Angoulême est toujours en cours, notamment en lien avec l’association Vélocité, avec la volonté de travailler sur la définition du réseau cyclable de demain. Nous avons également commencé un guide pour la cartographie des réseaux cyclables avec OpenStreetMap (pour le moment en version beta, nous espérons pouvoir le poursuivre dans les prochains mois) pour aider ceux qui veulent s’emparer de cette thématique dans leur territoire et y reproduire l’exercice. L’équipe de Dynartio sera également heureuse de vous accompagner dans cette démarche au sein de votre collectivité.

  • Déplacements domicile-travail à Angoulême

    Déplacements domicile-travail à Angoulême
    Temps de lecture : 3 min.

    Un court article pour présenter les premiers résultats de notre exploitation des données de l’INSEE sur la mobilité domicile travail.

    Voilà le contexte : l’INSEE met à disposition une évaluation des déplacements domicile-travail (ici). Il s’agit d’un gros fichier CSV de presque 8 millions de lignes décrivant des flux de travailleurs entre différentes villes françaises en 2017 (et aussi le lieu d’emploi des travailleurs transfrontaliers).

    Ces données sont utiles pour décrire la mobilité professionnelle dans un territoire. Pour cas d’étude, nous prenons Angoulême et son agglomération. Voici quelques chiffres sur la domiciliation des travailleurs de Grand Angoulême.

    Nous pouvons détailler les chiffres pour les déplacements entre les communes de GrandAngoulême dans une matrice. On y voit bien la dynamique des villes centres (les communes sont ordonnées par distance à Angoulême) :

    L’étape suivante consistait à inscrire les données de déplacement dans le réseau routier de l’agglomération pour avoir une visualisation spatiale des flux. Avec les données d’OpenStreetMap, on construit le graphe entre les villes, on projette les déplacements. Et voilà :

    L’agglo est toutefois assez étendue, un zoom et un fond uni nous permettent d’y voir plus clair. On en profite aussi pour visualiser l’influence de la ville centrale, c’est-à-dire ici les travailleurs non domiciliés à Angoulême mais qui vont y travailler.

    Parmi tout ces flux, certains seraient faisables en vélo. En posant arbitrairement 8 km comme distance maximale en vélo (électrique ou non), on peut construire la cartes des flux correspondants.

    Ainsi, sur 30700 personnes travaillent dans une autre ville de l’agglo, plus de la moitié font moins de 8 km, pour un tiers du kilométrage parcourus – 87000 km. A cela s’ajoutent 17200 individus qui habitent et travaillent dans la même ville. (Calcul de coin de table : 87000 km parcourus par déplacement (2x/jour, 200 jours/an), c’est environ 5000 tonnes de CO2 et 3 millions d’euros de carburant par an économisés s’ils sont fait à vélo plutôt qu’en voiture).

    L’analyse du réseau permet notamment de mettre en avant les pénétrantes principales, dont il faut renforcer la cyclabilité et attirer les cyclistes sur ces axes, mais ceci est au autre sujet que nous avons abordé par ailleurs.

    En poussant un peu les analyses, on peut également s’intéresser aux détail des modes de transport pour chaque commune. Par exemple le diagramme de flux suivant : 

    Cet article présentait brièvement quelques approches possible en termes de visualisation des données de déplacement domicile-travail. Évidemment, il y a des limites à l’analyse en raison de multiples facteurs : qualité et précision des données sources, méthodes de simplification du graphe perfectibles, non-prise en compte des transports en communs … N’hésitez pas à ajouter un commentaire pour réagir et éventuellement présenter vos propres travaux sur le sujet.

  • Trafic de marchandises par voie navigable dans le Bas-Rhin

    Trafic de marchandises par voie navigable dans le Bas-Rhin
    Temps de lecture : 5 min.

    Contexte de l’étude, données et méthodologie

    Cette étude a été réalisée dans le cadre du programme POPSU Métropoles à Strasbourg qui s’est intéressé à qualifier le rôle du port et des voies d’eau dans la dynamique de métropolisation de la ville. Notre contribution à cette recherche a consisté à mener une analyse quantitative des flux de marchandises qui transitent par voie navigable dans le département. Cette analyse repose sur l’utilisation de notre logiciel Sinamet qui a permis l’exploitation des jeux de données suivants :

    1. Données provenant du Systèmes d’information sur le transport de marchandises (SitraM) produit et exploité par le Ministère de la Transition Écologique / Service de la donnée et des études statistiques. Ces données nous renseignent sur la nature, la quantité, l’origine et la destination des marchandises transportés par route et voie navigable entre les différents départements français et avec les autres pays. Malheureusement les données ferroviaires ne sont pas disponibles.
    2. Statistiques du Port Autonome de Strasbourg (PAS).

    Pour présenter les résultats, nous commençons par situer le Bas-Rhin par rapport à d’autres départements en France en termes de trafic fluvial. Nous nous focaliserons ensuite sur l’origine et destination des entrées et sorties du Bas-Rhin, puis sur les statistiques du PAS.

    En France

    Afin de comparer l’usage des voies navigables pour le transport de marchandises en France, nous représentons sur la carte suivante les tonnages transportés pour chaque département. Les principaux départements français à mobiliser ces voies navigables figurent dans le tableau suivant.

    Ces premiers éléments nous font remarquer qu’une part significative des marchandises sont transportées par voie navigable dans le Bas-Rhin. Il est le second département en terme de tonnage, voire le premier si cela est rapporté à la population.

    Le type et quantités des différentes marchandises transportées par voie navigable en France sont présentés dans la figure suivante. Il s’agit pour l’essentiel de matériaux de construction (sables, graviers). De manière plus accessoire, mais tout de même significative, nous avons également des céréales, des produits pétroliers, chimiques, et des « marchandises non identifiables » qui sont majoritairement des conteneurs.
    Remarque : les intitulés sont ceux de la nomenclature NST 2007 utilisée comme référentiel pour les statistiques de transports.

    Dans le Bas-Rhin

    Après le cadrage national, nous nous intéressons plus spécifiquement aux flux du Bas-Rhin, distingués selon leur mode de transport, et selon qu’il s’agisse de flux entrants, sortants ou internes. Nous visualisons l’évolution année après année de ces flux, ainsi qu’une représentation en 2017.

    Ces figures montrent que les voies navigables sont surtout utilisées pour l’import / export de marchandises, et très peu pour du trafic interne (dans le même département). Les figures suivantes nous permettent de mieux connaître l’origine et la destination des flux. Nous représentons pour l’année 2017 les cartes des origines / destinations, puis un détail des produits selon leur mode de transport.

    Nous remarquons ainsi que le transport fluvial participe au transport des marchandises sur de longues distances, le transport routier est quant à lui beaucoup plus local, une grosse moitié des marchandises transportées par ce mode de transport étant en provenance ou à destination des territoires limitrophes au Bas-Rhin (Moselle, Meurthe-et-Moselle, Vosges, Haut-Rhin et Allemagne).

    Comme on le voit sur la figure des entrées sorties, les marchandises en transfert dans les installations du PAS représentent 95 % des flux de marchandises sur le département. L’étude des quantités (figures suivantes) montre bien l’équivalence, à quelques intitulés de nomenclature près.

    Les statistiques du PAS viennent ainsi compléter les données SitraM. Si l’origine et destination des marchandises n’est pas disponible, en revanche ce sont des données mensuelles qui nous renseignent sur la saisonnalité des flux. Ainsi, sur la figure suivante, nous voyons clairement l’impact du phénomène de basses eaux qui a eu lieu à la fin de l’été 2018 et qui a empêché le trafic fluvial en aval du Rhin.

    Statistiques du Port Autonome de Strasbourg

    Les statistiques du PAS nous renseignent également sur le trafic conteneurs dans les installations, selon les trois modes. On y retrouve l’impact des basses eaux (qui a toutefois bénéficié au transport ferroviaire), et aussi un aperçu sur la dynamique des conteneurs pleins ou vides, avec des préférences notables pour l’un ou l’autre selon le mode de transport.

    Conclusions

    L’étude a produit des éléments de connaissance des flux de marchandises sur le territoire et notamment par voie d’eau. Le SINAMET a permis l’exploitation des données SitraM et des statistiques du PAS, pour analyser les données de manière qualitative, quantitative, spatiale, temporelle et selon le mode de transport. Ces différents éléments permettent d’interroger l’aménagement et la dynamique du territoire : l’usage des voies d’eau pour le trafic de marchandises, l’organisation des carrefours logistiques du territoire tenant compte des spécificités et complémentarités des différents modes de transport, les stratégies de résilience du port vis-à-vis des phénomènes de basses eaux, etc. Cela participe à une meilleure connaissance partagée du territoire pour permettre aux acteurs de mieux coopérer.